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sont là pour l’avenir. Outre que les monuments de l’ère chrétienne sont encore debout, les musées des villes et les collections des amateurs ont recueilli tout ce qui a échappé aux dévastations de la conquête étrangère et au trafic des souverains. L’Italie était si riche, qu’il n’a pas dépendu du monde entier, rué sur elle, de la dépouiller. À Rome, il ne s’agit que de fouiller la terre, quelquefois à la profondeur d’un fer de bêche, pour en faire surgir des merveilles inconnues. Le Vatican et le Capitole ne semblent pas se ressentir de la fureur des barbares, et telle famille princière qui a vendu à la France, au commencement de ce siècle, de quoi remplir notre musée des antiques, a extrait littéralement, du sol inépuisable de ses villas, depuis cette époque, dix fois plus de statues, de vases, de groupes, de bustes, de sarcophages et de vasques qu’elle n’en avait cédé à l’empereur Napoléon.