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L


Tout cela était fort beau ; mais madame de Montesparre, plus positive ou plus clairvoyante, écrivait à Salcède :

« Je vous envoie toutes les lettres qu’elle m’écrit, parce que vous m’en avez arraché la promesse, et que je ne sais pas vous affliger ; mais je crains bien de répandre cette huile parfumée sur un feu toujours plus ardent. Je voudrais qu’elle m’écrivît sur un autre ton, de manière à vous bien prouver qu’elle ne vous aime pas comme vous l’aimez ; mais l’exaltation de la mère, qui vous doit tant, monte le langage de la femme à un diapason qui me fait trembler. Elle veut nous marier ! Ah ! qu’elle ne s’en mêle plus ! son premier essai à Montesparre m’a été si fatal ! À présent, je ne le voudrais plus, ce mariage que j’avais rêvé, et qui ferait le malheur de notre vie à tous trois ! Aussitôt que j’aurais le