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XLVII


Le soleil était encore assez haut pour me permettre d’explorer ce charmant et singulier refuge, sans crainte d’être surpris par la nuit dans les difficiles sentiers qui m’y avaient amené et qui eussent été encore plus difficiles à reconnaître dans l’obscurité. J’étais un bon piéton et je grimpais adroitement, mais je n’avais pas l’œil montagnard, qui perce les ténèbres. Je ne voulus pas quitter cette demeure isolée, qui m’intriguait, sans l’avoir explorée autant que possible. Est-ce là que se cachait la comtesse de Flamarande quand elle venait secrètement voir son fils ?

Sans doute Ambroise Yvoine était son confident et le gardien de cette maison, qui paraissait habitée. Pourtant je n’apercevais ni une figure humaine, ni un chien, ni un animal quelconque ; les volets étaient clos, car il y avait d’épais volets de bois aux fenêtres d’en bas. Ce rez-de-chaussée, si on peut