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dame Phœbé me préfère, et pour qui elle me chasse.

— Je vous jure que je ne sais rien de tout cela et n’y comprends goutte.

— Eh bien, elle m’aimait ! j’étais heureux ! votre frère a exigé qu’elle me mît à la porte.

— Mon frère ? Il n’a aucun droit sur elle.

— Il est aimé !

— Ah ! c’est possible. En ce cas, il faut vous résigner à ne pas l’être, si tant est…

— Je vous jure…

— On jure souvent, on ne prouve pas toujours.

— Vous voulez que je prouve ?

— Non, tout cela m’ennuie et ne me regarde pas. Permettez-moi de garder mon opinion.

— Qui est que je mens ?

— Qui est que vous vous êtes trompé.

— Lisez ces lettres.

— Non, je ne veux pas.

— Je vous les laisse, vous les lirez.

— Je n’en ferai rien.

— Vous devez à la justice et à la vérité de les lire. Si vous vous assurez de mes droits, vous prononcerez.