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oasis où l’on aimerait à vivre durant les jours d’été.

Mais l’hiver y est rude, et le ruisseau devient un torrent ; c’est pour cela que les premiers habitants avaient élevé leurs maisons de manière à préserver leurs personnes et leurs récoltes de l’humidité : probablement le vent ne souffle pas dans ce couloir étroit et fermé, car elles semblaient être d’une fragilité extrême.

Je ne veux pas oublier la source minérale d’Enval, propriété d’une vieille bonne femme qui l’a enfermée dans une cahute et qui la vend aux amateurs. C’est une eau limpide et acidulée, délicieuse au goût et dont les habitants de Riom font usage comme eau de Seltz. Ceux d’Enval la prisent à l’égal du vin, et, pour mon compte, je la préférerais beaucoup, quoique le vin des coteaux environnants soit très-bon.

Ces environs de Riom sont une première étape en Auvergne qui mérite bien qu’on s’y arrête quelques jours. Le chemin qui conduit à Châtelguyon à travers les collines luxuriantes est un enchantement perpétuel. C’est une première Limagne accidentée et plus charmante que la Limagne proprement dite. En allant un peu