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L’OFFRANDE[1]


À MESSIEURS LES MEMBRES
DE LA SOCIÉTÉ DES GENS DE LETTRES


Mes chers confrères,

Rien ne m’est plus pénible que ce que vous me commandez. En prenant la plume pour vous obéir, car certes vous avez le droit d’exiger qu’on fasse pour nos réfugiés tout ce qu’il est possible de faire, je ne sais pas encore si je parviendrai à vous dire quelque chose d’utile et de bon.

Il est des douleurs dont ne se relèvent pas aisément certaines natures, et je suis de celles qui ont besoin d’espérance. Devant un désastre

  1. Volume collectif publié par la Société des gens de lettres au profit de plusieurs Lorrains.