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— Vous souffrez ! et pourtant dans la vallée ombreuse.
Vous avez un asile, un modeste foyer
Qui vous fête le soir, une retraite heureuse,

Un toit calme où l’on voit la fumée ondoyer.
Vers ce toit brun s’élance en longs festons le lierre ;

Le jasmin étoile jette, frêle espalier.
Au mur qu’il réjouit sa grâce printanière ;
La fenêtre en s’ouvrant froisse un jeune églantier.
— Le soleil renaissant dore le clair vitrage,
Et des senteurs d’avril les airs sont enivrés.
La rose au buisson vert, le ramier sous l’ombrage,

Tout chante, et vous souffrez !

C’est qu’ailleurs est le but, le pôle qui l’attire,

Que lui-même il s’abuse en cherchant ici-bas
Un bonheur imparfait qui ne peut lui suffire,

Ou l’absolu bonheur que l’on n’y trouve pas !

Cette première tentative dut échouer ; ce fut, je crois, la dernière. Il était volontiers spiritualiste, mais résolument anticlérical. Il appartenait à l’école révolutionnaire, tandis qu’elle, libérale en principe, plutôt fraternelle que républicaine, patriote ardente et sincère, elle appartenait par droit de naissance à l’école girondine. Le catholicisme ne faisait pas nécessairement partie de son bagage, mais il était sans doute nécessaire à un état particulier de son esprit. Je