Page:Sand - Dernieres pages.djvu/104

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Ôtez ce bonnet ou je vous fais manger ma canne comme un radis !

Il était alors très-opposé à l’établissement de la république. On verra plus tard qu’il transigea et fit bien.

Le duc de Bouillon venait de marier le prince son fils avec une princesse de Hesse. Que se passa-t-il entre eux ? Le lendemain du mariage, le prince « déclara que sa femme lui avait fait un affront qu’il ne lui pardonnerait jamais et qu’il ne voulait plus la voir ». L’infirme était fort têtu ; rien ne put le fléchir, et la princesse fut forcée de retourner dans sa famille. Le duc vit que sa maison allait s’éteindre avec lui et regretta d’avoir sacrifié le beau et bon bâtard, mais il ne songea point à le dédommager. Envoyé en mission royale en Angleterre, il séjourna quelque temps dans l’île de Jersey et y fit connaissance avec un M. d’Auvergne, son parent au huitième degré, dont il imagina d’adopter le fils aîné, lui léguant, après le décès du prince, son propre fils, le duché de Bouillon dans les Pays-Bas.

Peu de temps après (1791), le pauvre cul-de-jatte écrivait de son énorme écriture d’enfant,