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COSIMA.

Je… je ne crois pas… être sortie plus d’une fois.

ALVISE.

Deux fois, vous dis-je.

LE CHANOINE.

Qu’importe ? Songez donc à votre jeu !

ALVISE.

Vous aurez été à l’église ?

PASCALINA.

Certainement, j’y ai accompagné madame.

ALVISE.

Qui vous interroge, Pascalina ?

FARGANACCIO, riant et se rapprochant du jeu.

Depuis quand Alvise fait-il le jaloux ?…

ALVISE, frappant sur la table.

Jaloux ! jaloux !… à quel propos dites-vous cela ?

FARGANACCIO.

Si vous le prenez ainsi… Oh ! oh ! votre mari est bien tragique ce soir, madame.

ALVISE.

Et vous bien facétieux, en vérité !

FARGANACCIO.

Allons, il parait que votre jeu va mal, mon cher Alvise… Je ne dirai plus rien. Pendant ce temps, une lettre est tombée de la fenêtre aux pieds de Pascalina, qui l’a ramassée furtivement, et s’est rapprochée de Cosima.

PASCALINA, à Cosima.

Madame, il est là. Il attend la réponse.

COSIMA.

Puis-je donc répondre ?… Qu’il attende !

Pascalina se rapproche de la fenêtre.
ALVISE.

Mat !… vous êtes mat, mon révérend !

LE CHANOINE.

Sur l’honneur, je ne m’y serais pas attendu… Avoir