Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 6.djvu/5

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pas trop, amuse-toi vite et reviens vite. On ne se passe pas de toi comme ça. Lolo est devenue toute rouge à l’article de ta lettre (chocolat), et elle a dit : « C’est Plauchut qui a écrit ça ! »

Nous avons toujours même sécheresse, malgré nuages et tonnerre. Encore une semaine sans pluie et nous n’aurons plus d’eau à boire.

Je pense que vous n’avez pas souffert en route, puisque ni Juliette ni toi ne me parlez du voyage. Le charmant père Séchan n’aura pas été fatigué, j’espère. Dis-moi où tu vas aller décidément, et arrange tout pour revenir bientôt ; car j’ai dans l’idée que l’automne va se faire pendant l’été et qu’il fera bon et frais. Nous pourrions courir et tu t’ennuyerais moins. Bonsoir, mon gros enfant, nous t’adorons toujours. Amitiés des jeunes gens.

Titite, grâce à toi, a appris à dire cho-co-lat ! avec une grande exclamation.


DCCXXXVIII

À MADAME EDMOND ADAM, À PARIS


Nohant, 14 juillet 1870.


Merci au bon Adam de son télégramme. Les bureaux de dépêches sont tellement encombrés de cette triste nouvelle, que la sienne ne nous est arrivée qu’a-