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tivez et encouragez ce jeune talent, vous n’en trouverez plus beaucoup.

Dans cinquante ans, le sens du français sera tout transformé, c’est inévitable ; c’est l’œuvre du journalisme, qui écrit au jour le jour et qui habitue le public à ses procédés. Je comprends les saintes colères de Scherer ! Qu’y faire ? Rien. Patienter, comme en tout, et espérer qu’une bonne réaction succédera à une mauvaise.

Que devenez-vous ? Comme vous m’écrivez peu ! Ne viendrez-vous pas voir fleurir nos lilas ? nous nous portons tous bien ; mais, quand vous ne dites rien, nous rêvons de maladie et d’accidents chez vous.

À vous de cœur.

G. SAND.


CMLXIV

À M. LE DOCTEUR HENRI FAVRE, À PARIS


Nohant, 16 mai 1876.


Cher ami,

J’attends le livre annoncé et je ferai de mon mieux pour ajouter à son succès. Je vois avec chagrin que vous luttez encore contre le mal des vôtres. Je compte bien que vous en triompherez et que la victoire sera d’autant meilleure qu’elle vous aura coûté plus de