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pour les enfants et les parents. Assez, je ne peux plus. Je t’aime ; n’aie pas d’idées noires et résigne-toi à t’ennuyer si l’air est bon là-bas.


CMXV

À M. MAURICE-PAUL ALBERT, À PARIS


Nohant, 11 août 1874.


Je suis bien contente, mon cher enfant, de la bonne nouvelle que tu me donnes, quoique tes succès, dus à un grand piochage, me causent toujours de l’inquiétude pour ta santé. Enfin, te voilà au vert, comme tu dis ; repose-toi bien et refais-toi des forces. J’aurais été bien heureuse de te voir pendant tes vacances ; mais je comprends que tes chers parents veuillent partager avec toi leurs jours de liberté. Nos petites, qui sont en vacances un peu toute l’année, t’appelaient à grands cris. J’ai eu de la peine à leur faire comprendre que tu ne t’appartenais pas tant que ça. Nous espérons cependant que Nohant te reverra car tu as là aussi une famille qui a la prétention d’être à toi.

Nous t’embrassons tous bien tendrement. Présente nos bonnes amitiés à tous les tiens.

Ta vieille marraine,
G. SAND.