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préfère l’âne à la mer. Les coqueluches ont disparu ou peu s’en faut, même la mienne.

Il est probable que je travaillerai un peu, car j’ai des heures de reste ; vous devriez venir nous retrouver et travailler ici.

Bonsoir, cher ami ; nous vous embrassons tous, même Plauchut, qui prétend que la mer lui ôte son ventre, lequel nonobstant pousse à vue d’œil.

G. SAND.


On nous dit que l’emprunt a un succès fantastique ; comme Bismark doit regretter de n’avoir pas exigé dix milliards !


DCCCLIX

À M. BERTON PÈRE, À PARIS


Cabourg, 5 août 1872.


Nous sommes à Cabourg-les-Bains (Calvados), Grand Hôtel de la plage. Malgré la pluie et l’orage continuels, nous nous portons tous bien. Mes petites-filles ne toussent plus, ni moi. Nous avons plongé nos trois coqueluches dans la mer, malgré des houles furieuses, et mes soixante-huit ans ne s’en trouvent pas mal. Je suis avec ma charmante belle-fille, les deux mioches et notre bon ami Plauchut. Nous attendons mon fils et