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qu’il soit, n’est pas grand dans une époque de préoccupations et de réalités comme la nôtre, les critiques ne s’occupent que de leurs amis et connaissances. La modification sérieuse apportée à votre existence sera la conscience d’avoir accompli un devoir, d’avoir jeté dans la foule attentive ou sourde une belle note que vous aviez dans l’âme, et qui ne sera jamais perdue quand même l’écho vous semblerait ne pas l’avoir répétée.

Rien ne perd, — vous le savez.

Ma belle-fille m’écrit qu’elle a le désir et l’espérance de vous voir. Envoyez-moi toujours, dès à présent, les trois exemplaires que vous voulez bien me destiner ; indiquez sur l’un d’eux les corrections errata, et donnez-moi la traduction des noms à signification. Je ne sais ni latin ni grec. Je garderai pour moi cet exemplaire et m’en servirai pour mon introduction, et puis songez à l’épilogue. Je n’y verrais que quelques lignes à retrancher pour ôter au poète son caractère de personnalité étranger au sujet.

Agréez, monsieur, l’expression de mes sentiments dévoués.

G. SAND.