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à la Revue pour régler mes comptes, et tout s’arrangera.

Amitiés de la famille et à vous de cœur, cher ami.

G. SAND.


DCCCXXII

AU MÊME


Nohant, 25 août 1871.


Cher ami,

Vous me donnez de bons encouragements et je ferai de mon mieux. Pourtant, il faut que vous m’aidiez un peu d’avis très francs au besoin. Je rentre dans la vie pratique en quelque sorte, au sortir de la Revue, où je ne faisais guère que des romans ; quand j’avais quelque vue personnelle à émettre, ce brave Buloz avait une peur de chien de me voir sortir du gaufrier politique et des convenances de son cénacle. Je ne me disputais pas avec lui, ou je me disputais selon ma patience du moment, mais je n’étais vraiment pas libre moralement et, dans ces derniers temps surtout, j’ai senti un grand besoin de pouvoir dire ce qui me vient ou ce qui m’est venu antérieurement, en dehors de la fiction. Vous avez deviné cela quand vous m’avez tracé ce plan de feuilletons qui me sera un gros respire,