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lards et voleurs, il s’est fait voleur et pillard sous prétexte de politique. Le beau patriotisme ! Espérons que ceux qui agissent à la prussienne sont des exceptions. Mais elles sont trop nombreuses et les attentats à la liberté sont trop scandaleux dans Paris pour que le peuple honnête et trompé n’en porte pas la responsabilité cruelle. C’est une grande douleur pour moi, pour moi qui aime classiquement le prolétaire et qui n’ai jamais songé qu’à son avenir. Dans quel absurde et funeste passé il retombe !

Aimons-nous et ne devenons pas fous malgré le vent de Thrace qui souffle sur nous.

Mes enfants vous embrassent et nous vous aimons de tout cœur.

G. SAND.


DCCCII

À M. ALEXANDRE DUMAS FILS, À VERSAILLES


Nohant, 22 avril 1871.


Cher fils,

Je n’ai pas fait d’article sur votre père. Je n’ai dit que le mot que je vous ai envoyé, le jour où j’ai reçu de vous la nouvelle de sa mort. Je ne faisais alors qu’un journal, littéralement au jour le jour, qui a paru en trois articles de la Revue, sous le titre de