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c’est tout ce qu’il retirera de ses triomphes dans la rue. Il donne tous les prétextes possibles à la réaction ! Et les Prussiens ! ils vont peut-être terminer la lutte. Quelle honte après tant de gloire ! Cher enfant, nous sommes mortellement inquiets de toi et de tous nos amis. Écris-nous une ligne tous les jours. Nous savons les événements par les journaux ; ne te fatigue pas à nous les raconter. Parle-nous de toi seulement. Que je suis contente de savoir ton frère revenu et reparti ! J’espère qu’après cette crise, tu viendras enfin chez nous !

Nous t’embrassons tous bien tendrement.


DCCXCVIII

À M. ANDRÉ BOUTET, À PARIS


Nohant, 26 mars 1871.


Cher ami, le Journal officiel de Versailles dit aujourd’hui que Flourens a été tué, son corps porté à Versailles, — que M. Assi est déposé par les siens pour avoir blâmé l’expédition sur Versailles. C’est maintenant le règne des plus furieux à l’hôtel de ville. La déroute est complète : les gardes nationaux du parti qui ont pu rentrer dans Paris, disent qu’ils ont été trahis, livrés ; qu’on leur avait fait croire que le mont Valérien était à eux, et que c’est le mont Valérien jus-