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dit si je n’eusse craint d’empiéter sur le domaine de la politique, interdite au petit journal où j’insère cet article, à la demande de mon éditeur.

Vous m’avez fait espérer que je vous verrais un de ces jours, mon grand ami. J’ai tellement peur de vous manquer, que je ne bougerai pas de la semaine.

Je vous aime de tout mon cœur.

G. SAND.


DLXXXVI

À M. ERNEST PÉRIGOIS, À LA CHÂTRE


Palaiseau, 26 mars 1865.


Cher ami,

D’abord, dites à Angèle que je la remercie de sa pelote et de sa charmante lettre ; j’attends encore que les dames Fleury m’envoient la première. Berthe m’a promis de me la faire parvenir, et puis Lina, et personne ne m’a tenu parole. Il faudra donc que j’aille moi-même réclamer mon bien ; mais je vais très peu à Paris, et, quand j’y vais, c’est toujours pour quelque affaire pressée. Il y a des siècles que je n’ai fait de visites à mes amis. Il fait si froid et si humide pour se promener en sapin, que je remets au printemps les courses qui ne sont pas absolument obligatoires. Mes enfants sont paresseux pour venir à Palaiseau. Je le