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leurs. Je n’ai pas eu le courage d’aller voir ta maman et je n’ai pas voulu la faire venir, souffrante et par ce temps de Sibérie. Il faut laisser passer ça. Je me payerai de ne pas faire de visites de jour de l’an, et on ne m’en fera pas, Dieu merci. Je plaindrais ceux qui en auraient le courage

On me dit qu’à Palaiseau l’hiver se fait plus à la fois que chez nous et que les gelées de mai, si désastreuses dans le Berry, sont tout à fait exceptionnelles. C’est ce qui m’explique que les environs de Paris ont presque toujours des fruits. Au reste, nous verrons bien.

Je te bige quatorze mille fois ; donnes-en un peu à ton Bouli. Je ne veux pas encore m’intéresser au roman antédiluvien. Je veux qu’il pense à sa pièce, c’est la grosse affaire. Ça réussira ou non, mais ça doit être tenté.


DLXXVII

À M. PHILIBERT AUDEBRAND


Paris, 23 décembre 1864.


Je viens, monsieur, vous demander un léger service, votre bienveillance ne me le refusera pas.

Pour beaucoup de raisons qui ne vous intéresseraient nullement et qui seraient longues à dire, il m’importe personnellement de ne pas laisser publier trop d’erreurs sur mon compte. On vous a complète-