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à climat doux, aussi retiré, mais à deux pas de la civilisation. Je n’ai à me plaindre de rien. Mais quel fonds de tristesse à savourer !… Cet enfant était tout mon rêve et mon bien. — Encore, passe que je souffre de sa perte ; mais mon pauvre Maurice et sa femme ! Leur douleur est amère et profonde. Ils l’avaient si bien soigné !

Enfin, ne parlons plus de cela. Vous voilà triomphant d’avoir sauvé votre chère fille. Embrassez-la bien pour moi et pour nous tous.

Nous allons courir ce mois prochain, avec Maurice et Lina, un peu partout, avant de prendre nos quartiers d’hiver. Mais, comme nous n’allons pas loin, si vous venez à Paris, j’espère bien que nous le saurons à temps pour nous rencontrer. Il faudra vous informer de nous, rue des Feuillantines, 97, où nous avons un petit pied-à-terre.

Merci de votre bon souvenir pour Marie. Elle est à Nohant en attendant que Maurice et sa femme s’installent par ici. C’est à eux qu’en ce moment elle est nécessaire.

Bonsoir, chers enfants. Que le malheur s’arrête donc et que la santé, le courage et l’affection soient avec vous.

À vous de cœur.