pectueusement et tendrement pour eux, et je m’en acquitte de toute mon âme.
DCCXVIII
À MADEMOISELLE NANCY FLEURY, À PARIS
Chère filleule dont je suis fière et que j’aime, merci de ton bon souvenir.
Tu as si peu le temps de m’écrire, que je bénis le jour de l’an, sachant qu’il m’apportera de tes nouvelles. Ta lettre m’arrive avec celle de Barbès, qui ne manque pas encore à l’appel, malgré sa pauvre santé, et qui, comme toi, est plus courageux et plus tendre que jamais.
Je suis contente que vous alliez tous bien, à la frontière[1] et ici ; je suis bien sûre que la seconde petite de Valentine est aussi jolie que la première et qu’elle sera aussi adorée. C’est une force qu’on a contre l’horrible idée qui vient quelquefois au milieu du bonheur, qu’on pourrait perdre ces chers êtres.
On se répond qu’il faut les aimer d’autant plus et
- ↑ La sœur de mademoiselle Nancy avait épousé un avocat de Strasbourg, M. Engelhard.