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Tu vas passer l’hiver à Paris, et, moi, je ne sais pas quand j’irai. Le succès du Bâtard continue ; mais je ne m’impatiente pas ; tu as promis de venir dès que tu serais libre, à Noël, au plus tard, faire réveillon avec nous. Je ne pense qu’à ça, et, si tu nous manques de parole, ça sera un désespoir ici. Sur ce, je t’embrasse à plein cœur comme je t’aime.

G. SAND.


DCCVI

À M. LOUIS ULBACH, À PARIS


Nohant, 26 novembre 1869.


Cher et illustre ami,

Je suis à Nohant, à huit heures de Paris (chemin de fer). Est-ce une trop longue enjambée pour le temps dont vous pouvez disposer ? On part vers neuf heures de Paris, on dîne à Nohant à sept. — On peut repartir le lendemain matin ; mais, en restant un jour chez nous, il n’y a pas de fatigue et on aurait le temps de causer. Si cela ne se peut, ce sera à notre grand regret ; car nous nous ferions une joie, mes enfants et moi, de vous embrasser, vous et votre Cloche[1] qui sonne si fort, sans cesser d’être un bel instrument et sans détonner dans les charivaris.

  1. Journal que publiait alors Louis Ulbach.