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DXLVI

À MAURICE SAND, À NOHANT


Paris, 21 février 1864.


Chers enfants,

Je croyais bien avoir répondu à votre question. Comment, si je veux être marraine de mon Cocoton ? Je crois bien ! Si c’était comme catholique, je dirais : « Non ! ça porte malheur. » Mais l’Église libre, c’est différent, et vous ne deviez pas douter un instant de mon adhésion.

On commence à travailler sérieusement à l’Odéon. Mais on a perdu tant de temps, que nous ne serons pas prêts avant la fin du mois, et peut-être le 2 ou le 3 mars. Voilà ce qu’ils reconnaissent aujourd’hui. Mais je ne veux pas vous ennuyer de mes ennuis ; ils ne sont pas minces, et vous seriez étonnés de la provision de patience que je fais tous les matins pour la journée.

J’ai été voir le prince hier matin, j’ai demandé a voir son fils[1] ; il a fait dire à la bonne de l’amener. L’enfant est arrivé avec une personne en petite robe

  1. Le prince Victor.