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meurt pas, puisque me voilà mieux qu’au départ et contente d’avoir vu. Vite une réponse pendant que je m’occuperai ici de régler nos affaires avec Harmant et l’Odéon.

Je vous bige mille fois. Ayez soin de vous : couvrez-vous comme en hiver, chaussez-vous comme en Laponie. Ce soir, je vous dirai ce que j’aurai pu faire par cet affreux temps.


DCX

À GUSTAVE FLAUBERT, À CROISSET


Paris, 12 août 1866.


Je n’ai pas encore lu ma pièce. J’ai encore quelque chose à refaire ; rien ne presse. Celle de Bouilhet va admirablement bien, et on m’a dit que celle de mon ami Cadol viendrait ensuite. Or, pour rien au monde, je ne veux passer sur le corps de cet enfant. Cela me remet assez loin et ne me contrarie ni ne me nuit en rien. Quel style ! heureusement, je n’écris pas pour Buloz. J’ai vu votre ami, hier soir, au foyer de l’Odéon. Je lui ai serré les mains. Il avait l’air heureux. Et puis j’ai causé avec Duquesnel, de ta féerie. Il a grand envie de la connaître ; vous n’avez qu’à vous montrer quand vous voudrez vous en occuper : vous serez reçu à bras ouverts.

Mario Proth me donnera demain ou après-demain