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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND


CDVII

À M. ADOLPHE JOANNE, À PARIS


Nohant, 29 février 1857.


Je n’ai fait que dire la vérité et vous m’en remerciez. Mais c’est à moi de vous remercier du bon secours que m’a apporté votre Guide, dans ma dernière pérégrination. Vous me promettez de venir à Nohant : vous voyez qu’en toute chose, je reste votre obligée. Ne vous attendez pourtant pas à trouver une belle résidence. C’est la chose la plus humble, au contraire, que ma retraite ; mais vous y serez reçu de bon cœur et cela vaut mieux que tout.

J’ai votre Allemagne du Nord et je ne compte guère sur mon étourdi de fils pour prendre, chez Hachette, l’Allemagne du Sud. Vous seriez bien aimable de me la faire envoyer avec un exemplaire de l’Italie ; car celui que vous m’avez remis est incomplet et en plusieurs endroits illisible. L’ouvrage n’avait pas encore paru, je partais, vous avez eu la bonté de courir pour me le rapporter tel quel. Ces ouvrages bien faits sont précieux, non seulement pour voyager, mais aussi pour consulter à toute heure, et vous faites là un travail des plus utiles et des plus intéressants dont, pour ma part, je vous sais le plus grand gré. Si, pour