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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

chez son père ; après quoi, il ira à Paris avec sa chère et parfaite petite femme. Moi, je ne sais quand je sortirai de mon encrier pour respirer un peu ; ce que je sais, c’est que je vous aime toujours de tout mon cœur et qu’il me tarde bien de vous revoir.

GEORGE SAND.


DXXII

À M. ÉDOUARD CADOL, À PARIS


Nohant, 29 janvier 1863.


Mon cher enfant,

Maillard m’a fait part du désir exprimé par la direction du Vaudeville de joindre mon nom au vôtre sur l’affiche. Cela ne peut pas être, et, tout en remerciant pour moi ces messieurs de ce qu’il y a d’obligeant dans leur idée, dites-leur qu’à aucun titre je ne puis accepter la collaboration fictive. Vous savez mieux que personne que je n’ai ni fourni le sujet tel que vous l’avez conçu et exécuté, ni exécuté quoi que ce soit dans la pièce. Les conseils que je vous ai donnés étaient de ceux que le premier venu donne sous l’impression du moment, et se réduisaient à faire ressortir un peu plus vos propres idées et votre propre composition. D’ailleurs, je ne pourrais pas me prêter à cette collaboration fictive, quand même je ne la