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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

ment malade ; il est hors d’affaire, et mes enfants vont me revenir.

Je vous aime de tout mon cœur, toujours.

GEORGE SAND.


DXIX

À MADEMOISELLE NANCY FLEURY, À PARIS


Nohant, 7 août 1862.


Ma chère mignonne,

Je suis bien contente de l’embarras d’Hetzel[1] puisqu’il me procure une charmante lettre de toi, et de bonnes nouvelles de vous toutes. J’ai vu ton père hier et nous avons causé, comme tu penses, de tout ce qui vous concerne, et de cette pauvre chère grand’mère qui est partie !

Ma Lina, qui est de retour de son voyage et se propose de t’écrire bientôt, a fait aussi mille questions sur vous à ton père. Et nous avons dit beaucoup de mal de toi, comme tu penses ! Nous avons grondé ton père de ce qu’il ne te faisait pas courir un peu avec lui quand il vient chez nous : ce serait si bon pour nous

  1. Qui cherchait un titre pour l’ouvrage d’abord intitulé Évenor et Leucippe, et qui s’est définitivement appelé les Amours de l’âge d’or.