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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

votre nom. Il y a bien longtemps que cet ouvrage, où je vous ai consacré plusieurs pages, est chez lui, attendant l’occasion de vous parvenir.

Maurice voyage. Il doit être en route pour les États-Unis. Mais je ne vous en dis pas moins que lui aussi vous aime, car je le sais. Combien souvent nous avons parlé de vous !

Je n’ose plus vous supplier de revenir en France, craignant de vous blesser dans un parti pris, auquel pourtant votre état de santé vous permettrait bien de vous soustraire, à présent qu’on doit vous recommander l’air natal. Faites que j’aie au moins de vos nouvelles et croyez à mon inaltérable affection.

GEORGE SAND.


CDLXXXVII

À MAURICE SAND, À BORD DU JÉRÔME-NAPOLÉON


Nohant, 27 juillet 1861.


Cher enfant,

Je crois bien que je t’écris toujours pour rien. Tandis que tes lettres sont en route pour Nohant, tu as tout le temps de dépasser la station que tu m’indiques pour y répondre. J’envoie donc à tout hasard. Je t’ai écrit bien des lettres que tu ne recevras peut-être jamais. Mais j’ai reçu, ce matin, celle que tu