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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

moi. Je vous donnerai encore des miennes quand j’aurais touché le port.

Embrassez pour moi tendrement la bonne Désirée et vos deux charmantes filles. Si vous rencontrez Matheron, Nicolas et Rosine, dites-leur que nous nous louons d’eux. Grâce à votre bon choix, nous avons eu la satisfaction de n’avoir affaire qu’à des gens excellents, depuis les patrons jusqu’aux serviteurs. C’est une grande chose.

La mer était bien belle, Tamaris bien charmant, et, vous autres, vous étiez des anges gardiens pour nous. Je ne reproche donc au Var que trop de vent, trop d’oliviers et trop de poussière. Mais ce n’est la faute de personne et cela ne m’empêchera pas de lui garder un tendre souvenir.

Adieu encore, cher enfant, et à vous de cœur plus que jamais.


CDLXXX

À M. MAURICE SAND, À ALGER


Nohant, 8 juin 1861.


Nous sommes rentrés aujourd’hui à Nohant à cinq heures, et je vas très bien, mon cher enfant ; je ne suis pas fatiguée, bien que la journée d’hier, de Lyon à Montluçon, soit longue et fatigante. On ne reste en