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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

ce soit, tu es mon représentant naturel. Viens donc tout de suite, à moins que tu ne voies la tranquillité absolument rétablie. Laisse à Lambert le soin de nos affaires à Paris. Tu y retourneras d’ailleurs dans quelques jours, quand nous aurons vu l’état des choses.

Bonsoir, mon enfant ; je t’attends. J’espère un mot de toi demain matin. Si la poste n’arrive pas, c’est que l’affaire aura été sérieuse. Mais tu n’as là, je le répète, aucun devoir à remplir, et, ici, tu peux en avoir auxquels il ne faut pas manquer.

Je t’embrasse mille fois.

Ta mère.


CCLXVI

AU MÊME


Nohant, 24 février 1848.


Mon enfant,

Ta lettre de mardi, reçue ce matin jeudi, m’a fait grand bien. Dieu veuille que j’en reçoive encore une demain matin ; car on nous a annoncé la journée de mercredi comme devant être grave, et mes inquiétudes ne sont calmées que pour renaître. Je vois que tu cours et que tu flânes, je m’y attendais bien ; mais, au moins, puisses-tu être prudent et adroit pour échapper aux chocs de ce grand ébranlement. Si tout est