qu’on m’a faites. On me dit, ailleurs, que c’est fourberie et jésuitisme.
J’ai la certitude que ce n’est pas cela. C’est quelque chose de pis pour nous, peut-être. C’est impuissance. On a donné une hécatombe à la réaction : on ne peut plus la lui arracher. — Pourtant j’espère encore pour nous de mon plaidoyer, et j’espère pour tous de la nécessité d’une amnistie prochaine. On la promet ouvertement. On obtient facilement à titre de grâce ; mais, comme personne de chez nous ne demande ainsi, je n’ai qu’à faire le rôle d’avocat sincère, et à démentir, autant qu’il m’est possible, les calomnies de nos adversaires.
Adieu, cher ami ; brûlez ma lettre ; je la lirais au président ; mais un préfet ne la lui lirait pas, et y trouverait le prétexte à de nouvelles persécutions. Je ne vous exhorte pas au courage et à la patience : je sais que vous n’en manquez pas. Ma famille se joint à moi pour vous embrasser de cœur. Espérons nous revoir bientôt.