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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

que vous accordez la commutation de peine de deux socialistes. S’il en était ainsi, croyez à mon honneur, croyez à mon silence. Je ne confie à personne l’objet de cette lettre, et, satisfaite d’être fière de vos bontés dans le secret de mon cœur, je n’en dirai jamais l’heureux résultat, si telle est votre volonté.

GEORGE SAND.

Si vous ne repoussez pas ma prière, daignez me faire savoir le moment que vous m’accordez pour aller vous nommer les deux personnes qui m’intéressent.


CCCXLIV

À M. CHARLES DUVERNET, À LA CHÂTRE


Paris, 10 février 1852.


Mes amis,

Ne soyez pas inquiets du résultat de mes démarches. Autant qu’on peut être sûr des choses humaines, je le suis que nous gagnerons notre procès. Je vous dirai des choses qui vous étonneront bien, mais qu’il est inutile de confier au papier.

J’ai embrassé, ce soir, dans la rue, votre ami de Ribérac[1], libre pour vingt-quatre heures sur le pavé

  1. Marc Dufraisse.