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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

sitions obstinées mais inutiles, pour protéger des intérêts non menacés, mais effrayés. J’y ai demandé et obtenu bien des aumônes pour des gens qui m’avaient calomniée et persécutée. Je ne suis pas dégoûtée de mon devoir, qui est, avant tout, je crois, de prier les forts pour les faibles, les vainqueurs pour les vaincus, quels qu’ils soient et dans quelque camp que je me trouve moi-même.

Agréez, monsieur, mes excuses pour cette longue lettre, et mes remerciements pour la patience que vous aurez eue de la lire jusqu’au bout. Permettez-moi d’espérer que vous accorderez votre aide généreuse et sympathique à des intentions dont la droiture ne saurait être soupçonnée.


CCCXLII

À SON ALTESSE LE PRINCE NAPOLÉON (JÉRÔME)
À PARIS


Paris, 2 février 1852.


Cher prince,

Le comte d’Orsay, qui est si bon, et qui cherche toujours ce qu’il peut annoncer d’agréable à ses amis, me dit aujourd’hui que vous avez de la sympathie, presque de l’amitié pour moi.

Rien ne peut me faire plus de bien ; outre que je