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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

on le reconstitue, je ne sais si c’est avec la même direction.

Je vais tenter autre chose. Il faut s’attendre à bien du travail perdu dans cette partie.

Je viens de recevoir une lettre que le colonel d’Oscar écrit au général Baraguey d’Hilliers, et que ledit général m’a renvoyée pour me faire voir qu’on promettait positivement qu’Oscar passerait maréchal des logis. J’espère, sans être certaine, et je voudrais dire cette bonne nouvelle à Oscar. Mais tu m’annonces qu’ils vont partir, et tu ne m’apprends pas où ils vont. Est-ce qu’ils reviennent en France ? Ce n’est pas probable. Les spahis ne quittent jamais l’Afrique ; je t’envoie toujours une petite lettre pour lui. Fais-la-lui passer, si tu sais où il est, et change l’adresse, s’il y a lieu. Bonsoir, chère sœur ; je t’embrasse mille fois, ainsi que notre bon Cazamajou, que j’aime de tout mon cœur. Maurice vous embrasse aussi tous les deux bien tendrement. Il est revenu de Paris avec moi ; c’est le seul qui n’ait pas eu la grippe. Les autres enfants d’ici te présentent leurs respects. J’attends Solange dans quelques jours. Elle est très gentille pour moi à présent, malgré la froideur et la raideur du fond. Mais elle est comme cela, il faut bien aimer ses enfants comme ils sont. Sa petite est charmante. Son mari a des travaux et gagne de l’argent.

Adieu encore, chère amie.

Ta sœur.