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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

Maurice et Lambert te disent mille amitiés de grand cœur. Nous t’aimons toujours bien, sois-en sûre, et tu es toujours ma fille chérie.

Embrasse bien Bertholdi et mon George pour moi et pour nous tous.


CCCXXVIII

À M. CHARLES PONCY, À TOULON


Nohant, 16 mars 1851.


Cher enfant, je vous ai écrit certainement depuis mon retour de Paris ; je vous ai dit que j’y avais passé seulement huit jours et que j’étais de retour ici à la fin de janvier. Je ne vous ai pas envoyé Claudie, il est vrai ; elle n’était pas imprimée encore. Je vous l’envoie. Accusez-m’en réception, ainsi que de ma lettre ; car il me semble que la poste n’est pas bien fidèle. Je ne vous mets rien sur la première page, vous savez que la poste s’y oppose.

Ce succès de Claudie, dont vous me faites compliment, a été coupé par la moitié, au beau milieu. Des intrigues de théâtre que je ne sais pas, des directeurs endettés, ruinés, forcés d’obéir à je ne sais quelles volontés (le ministère, dit-on, sous jeu), m’ont suscité de tels empêchements, qu’à la quarantième représentation environ, j’ai dû retirer ma pièce pour qu’elle ne