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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

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souffre. Mais c’est encore lui demander plus que sa terrible loi n’a voulu accorder à notre race infortunée.

Adieu, ami ; je vous aime.

G. SAND.


CCLXXXVIII

À M. EDMOND PLAUCHUT, À ANGOULÊME


Nohant, 14 octobre 1848.


Monsieur,

Les idées que je vous ai exprimées au courant de la plume dans ma dernière lettre sont trop incomplètes pour être publiées. On peut faire sans cérémonie un échange d’idées par lettres ; mais il ne faut soumettre au public que ce qu’on a travaillé de son mieux, et cela, non par respect de soi-même et vanité d’écrivain, mais par respect pour l’idée même qu’on doit présenter sous la meilleure forme possible. Je m’occupe en ce moment, avec un de mes amis, d’un travail aussi complet, et pourtant aussi court et aussi simple que nous pouvons le résumer, sur la question que je vous ai exposée rapidement dans ma lettre. Cette brochure[1] paraîtra incessamment et je vous en enverrai

  1. Travailleurs et propriétaires, par Victor Borie.