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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

Monde a inséré un article de Fortoul[1], et je ne puis, d’ici à deux mois, me dépêtrer de Mauprat et d’une nouvelle qui suivra immédiatement, pour compléter des volumes, dans la Revue des Deux Mondes. Ainsi, dites-lui que je garde mon bouquet pour le dernier du feu d’artifice.

Je ne prends, du reste, aucun engagement pour l’avenir avec la Revue-Buloz, et je réserve au Monde ma liberté de conscience. — Si Didier[2] se doute de notre poisson, il doit m’en vouloir diablement. Ne nous trahissez pas.

Bonsoir, mignonne ; je suis toute chétive, et l’amour me descend tellement dans les talons, que bientôt je le laisserai tout à fait par terre avec la poussière de mes pieds.

Je ferai pour Aspasie tout ce qu’on voudra ; mais je n’aurai pas un jour de loisir avant la fin de l’été. Le travail m’écrase et mes forces ploient sous le faix.

Adieu encore. Mes amitiés, tendresses et poignées de main à qui de droit.

  1. Hippolyte Fortoul.
  2. Charles Didier.