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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

tions avec les compagnons les plus intelligents des divers devoirs, afin de les engager à prêcher comme lui, à leurs frères et coassociés, la fin de leurs différends et le principe d’assistance fraternelle entre tous les travailleurs.

Ce n’est pas moi qui ai suggéré à M. Perdiguier l’idée généreuse de ce voyage : elle est venue de lui seul, et, si quelques ressources ont été mises par moi à sa disposition afin de lui permettre de suspendre son travail de menuiserie pendant une saison, cette petite collecte a été l’offrande de quelques personnes pénétrées de la sainteté de l’œuvre qu’il allait entreprendre et nullement l’aumône d’une charité intéressée.

Dans une province où sont fixés la famille et les amis d’enfance de M. Agricol Perdiguier, l’erreur commise dans votre feuilleton du 25 décembre a pu avoir, pour eux et pour lui, des résultats pénibles, que j’aurais voulu être à même de conjurer à temps ; quoiqu’il soit un peu tard, j’espère, monsieur, que votre loyauté ne se refusera pas à une rectification que je demande pour ma part à votre bienveillante courtoisie, et sur laquelle j’ose compter.

Agréez, monsieur, l’expression des sentiments distingués avec lesquels j’ai l’honneur d’être

Votre très humble,

GEORGE SAND.