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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

votre Bouquet de violettes, etc., etc., sont de charmantes choses. Dans la lettre de Béranger à M. Ortolan, dont vous m’envoyez la copie, je vois bien qu’il est de mon avis, et qu’il ne voudrait pas que vous publiassiez un second volume, avant qu’un progrès remarquable se fût accompli en vous. Je veux demander à Béranger une entrevue dont vous serez le seul objet, et lui montrer votre nouveau recueil, afin qu’il m’aide à savoir si vous êtes dans cette bonne veine de progrès. Je n’ose m’en remettre à moi-même. Je ne fais pas de vers et crains d’être, quant à la forme, un mauvais juge. Il me fixera à cet égard, et, s’il approuve la publication, pendant que j’ai encore trois mois à passer ici, je m’en occuperai. Mais je n’ai pas tout ce que vous m’avez adressé d’après vos listes ; j’ai lieu de penser qu’un paquet a été perdu. Dans notre petite ville du Berry, nous avons un buraliste fort négligent, et toutes nos lettres ne nous arrivent pas toujours. En outre, j’avais confié à M. Leroux plusieurs de vos feuillets, afin qu’il choisît une pièce qui conviendrait à la Revue indépendante. Il a choisi celle à Béranger, que vous avez dû voir imprimée avec la correction d’un ou deux mots que je me suis permis d’atténuer, les trouvant un peu boursouflés, et la suppression d’une ou deux strophes qui ne valaient pas les autres. En me rendant les manuscrits, bien qu’il m’eût promis de ne rien égarer, il en a, je crois, oublié une partie chez lui, et je crains de n’avoir pas le tout, ou d’en avoir laissé moi-même