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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

nous laissons les droits de propriété et les peines de la direction à nos bailleurs de fonds. Cette direction, jointe au travail de la rédaction et à la direction matérielle de l’imprimerie, était une charge effroyable, pesant tout entière sur la tête et les bras de Leroux. Viardot, occupé des voyages, des engagements et des représentations de sa femme, n’y pouvait apporter une coopération active ni suivie.

Le peu que nous avons fait jusqu’ici est donc un tour de force, et, moi qui vois les choses de près, loin d’éperonner avec impatience mon pauvre philosophe, j’admire qu’il ait pu s’en tirer, sans manquer à paraître tous les mois, et en y poursuivant de difficiles et magnifiques travaux de politique sociale. Enfin le numéro de janvier sera fait sous la conduite de nos deux nouveaux associés (peut-être de nos trois associés), et nos noms disparaîtront de la couverture, parce que nous aurons un gérant signataire, qui, moyennant le cautionnement, — autre affaire grave que nous éludions, faute d’argent, en ne paraissant qu’une fois par mois, — fera marcher notre Revue par quinzaines régulières. Viardot s’arrange et se concerte avec eux pour sa part de propriété, et nous restons comme rédacteurs principaux. Prenez donc patience avec nos dernières lenteurs. Si vous comptez vos numéros et la matière énorme qu’ils renferment, vous verrez que nous vous en avons donné plus que nous ne vous en promettions. Renouvelez vos abonnements, et, si vous êtes contents de notre honnêteté de prin-