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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

rire au nez des paltoquets qui viendront te faire des hélas ! sur son compte. Tu vois que je ne le traite pas en paltoquet, et que je le défends chaudement près de toi. Adieu encore. Aime-moi toujours un peu. Je suis très contente du moral de Jean[1], mais non de son physique : ses mains ont horreur de l’eau.

Tu ne m’as pas dit un mot d’Horace. Pour cela, je te permets de n’en penser de bien ni aujourd’hui ni jamais. Tu sais que je ne tiens pas à mon génie littéraire. Si tu n’aimes pas ce roman, il faut ne pas te gêner de me le dire. Je voudrais te dédier quelque chose qui te plût, et je reporterais la dédicace au produit d’une meilleure inspiration.

G.


CCXI

À M. CHARLES PONCY, À TOULON


Paris, 27 avril 1842.


Mon enfant,

Vous êtes un grand poète, le plus inspiré et le mieux doué parmi tous les beaux poètes prolétaires que nous avons vus surgir avec joie dans ces derniers temps. Vous pouvez être le plus grand poète de la

  1. Domestique.