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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

installe ses joujoux, ses livres et ses crayons. Nous pensons à vous, à votre ardeur, et à votre habileté dans ces grands travaux, à votre bon goût, et à votre passion pour planter des clous. Quant à moi, j’en ai un torticolis effroyable.

Je vous envoie une lettre pour Pierret. Engagez-le à me répondre le plus vite possible ; car je pars à la fin du mois, pour ma petite tournée. Donnez-moi en même temps de vos nouvelles, et soignez-vous bien afin de ne m’en donner que de bonnes. Adieu, chère maman ; je tombe de fatigue et m’endors en vous embrassant de toute mon âme, ce qui me donnera une bonne nuit, j’en réponds.

Maurice vous écrira directement ; aujourd’hui, la lettre est assez grosse. Renvoyez-moi la lettre de Maurice, pour ne pas démembrer ma collection ; ce sont mes trésors, j’aime mieux cela que tous les romans du monde.


CLI

À M. FRANZ LISZT, À GENÈVE


Nohant, 18 août 1836.


J’ai failli vous arriver le jour du concert. Qu’eussiez-vous dit, si, au milieu du grand morceau brillant de Puzzi-Primo, je fusse entrée avec mes guêtres