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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

crois. Ne discutez pas inutilement, chère amie. On ne se corrige pas quand on n’a pas été formé de bonne heure aux idées de progrès. Pourvu qu’on soit bon, c’est beaucoup. Je crois que vous m’avez toujours dit que vos sœurs vous aimaient : je m’en réjouis parce qu’elles seront forcées d’aimer en vous le monstre révolutionnaire et progressif.

Bonsoir donc, bonne et chère amie. Embrassez pour moi mon gros Manoël quand vous lui écrirez, et ce scélérat de petit Gaston quand vous le verrez.

J’ai encore Solange avec moi ; je la ramènerai à Paris. Maurice part pour Nérac et viendra bientôt me rejoindre. Arrivez aussi de votre Normandie, afin que Paris me semble supportable.

Papet est au fond des forêts, dans Érymanthe pour le moins, chassant le sanglier. Chopin est à Paris, et il est retombé, comme il dit, dans ses triples croches.

À vous.
G.


CCX

À M. CHARLES DUVERNET, À LA CHÂTRE


Paris, 27 septembre 1841.


Il y a plusieurs jours que je veux t’écrire ; mais la fatigue a été trop forte depuis une quinzaine. Tu ver-