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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

cation de cette lettre ; je m’en rapporte à vous-même pour justifier M. l’avocat général d’une accusation qu’il ne mérite pas, et pour le faire de la manière la plus noble et la plus convenable.

Agréez, monsieur, mes cordiales salutations.

GEORGE SAND.


CXLIX

À M. GIRERD, AVOCAT, À NEVERS


Paris, 15 août 1836.


Mon bon frère Girerd,

J’ai déjà plusieurs fois commencé à vous répondre sans trouver une heure de liberté pour achever. Ces derniers événements ont mis tant d’activité autour de nous, qu’il n’y a plus moyen de vivre pour son propre compte. Mais comment pouvez-vous imaginer, mon enfant, que l’amitié de Michel[1] se soit refroidie pour vous ? l’ayant vu entouré, obsédé, écrasé comme il l’a été tout ce temps et, par-dessus le marché, souvent et gravement indisposé, je m’étonne peu qu’il n’ait point eu le temps de vous écrire. Je lui ai lu votre lettre, que j’ai reçue au moment de son départ. Il m’a dit qu’il vous écrirait de Bourges. Je crains qu’il ne soit ma-

  1. Michel (de Bourges).