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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

montrer de la docilité et de la reconnaissance, et, ce dernier sentiment, ses parents le partageront, n’en doutez pas.

Agréez, monsieur, l’assurance de la considération distinguée avec laquelle j’ai l’honneur de vous saluer.

AURORE DUDEVANT.


XXXI

À M. CARON, À PARIS


Nohant, 1er octobre 1829.


Mon cher Caron,

Je suis bien votre servante. Je vous salue et vous embrasse de tout mon cœur. Maintenant, dites-moi ce que vous avez fait d’une certaine lettre de Félicie que vous m’annoncez et que vous ne m’avez pas envoyée ? Tête de linotte ! à votre âge ! fi ! Cherchez sur votre bureau et réparez votre oubli en me la renvoyant bientôt et m’écrivant aussi, pour votre part, une longue lettre.

Permettez-moi de vous donner quelques commissions. Il y a longtemps que je ne vous ai embêté, comme dit Pauline, et ce serait dommage d’en perdre l’habitude. Ayez la bonté de m’acheter trois ou quatre petites boîtes de poudre de corail pour les dents, comme celle que vous m’avez donnée une fois ; plus une aune de lévantine noire au grand large : c’est pour faire un