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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

compagnon aimable, et c’est pour la même raison qu’il désire loger avec vous, si vous le trouvez bon.

Adieu, mon vénérable octogénaire. Que votre barque vogue au gré de vos désirs ! C’est ce que je vous souhaite, au nom du Père, etc.

Je vous embrasse de tout mon cœur, et désire que vous terminiez heureusement et vite afin de revenir nous voir.

AURORE.

Comment va la grosse Pauline[1] ? Embrassez-la de ma part et de celle de Maurice. On dit que vous avez une nouvelle Corinne pour cuisinière, je vous en fais mon compliment.


XXIII

À MADAME MAURICE DUPIN, À PARIS


Nohant, 27 décembre 1828.


Mon garde champêtre, qui est mon fournisseur et mon pourvoyeur, et qui, de plus, est ancien voltigeur et bel esprit, a fait ce matin, ma chère maman, une assez belle chasse. Je fais mettre dès demain ma cuisinière à l’œuvre, et, quoiqu’elle ait beaucoup moins de génie que le garde champêtre, j’espère qu’elle en

  1. Nièce de Caron.