Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 1.djvu/325

Cette page a été validée par deux contributeurs.
322
CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

tout-puissant, et à son fils Poulot-Rosolin, et à sa sainte Chambre catholique, ne vous étonnez de rien. Je suis capable de faire une ode au roi, ou un sonnet à M. Jacqueminot.

Je vous écris tout ce qu’il y a de plus bête. Tâchez d’en faire autant pour vous mettre à mon niveau. Il n’y a pas à dire, vous y êtes forcée.

Bonsoir. À vous.

GEORGE.


CXXXI

À M. ADOLPHE GUÉROULT, À PARIS


La Châtre, 9 novembre 1835.


Mon cher enfant,

J’ai à répondre à deux lettres de vous et je veux le faire avant de me mettre au travail ; car j’ai un roman arrangé dans ma tête. Dussiez-vous dire que je fais mes embarras, vous n’entendrez pas plus parler de moi, d’ici à deux ou trois mois, que si j’étais morte.

J’ai écrit les premières pages hier, et je suis dans le coup de feu. Vous connaissez cela. Pour toutes choses, il y a un beau moment, c’est le commencement. C’est peut-être à cause de cela que je suis si républicaine, et vous si peu saint-simonien. Quoi qu’il en soit, allez votre train, si vous croyez que ce soit la bonne voie. Nous voulons tous le bien et nous allons