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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

cents de Buloz ; quatorze cents. — Mon loyer payé et mes petites dettes envers vous, que je vous prie de prélever avant tout, il doit vous rester mille francs. Pendant ce temps-là, je dîne avec la plus stricte économie et je couche sur un matelas par terre, faute de lit. Si ce retard est causé par votre négligence, vous devez en avoir quelque remords ; s’il est causé par un accident, tirez-moi bien vite d’anxiété. S’il y a quelque autre raison qui vous justifie, écrivez-la en deux mots, je l’accueillerai avec joie ; si mes affaires vous ennuient, dites-le sincèrement. Je vous serai reconnaissante du passé et je ne vous demanderai rien jusqu’à ce que vos préoccupations aient cessé.

Vous aviez de bonnes nouvelles à me donner du travail et de la santé de mon fils ; comment se fait-il que, après deux mois d’attente, je les reçoive d’un autre ? Ah ! mon enfant, votre corps ou votre cœur est malade.

Adieu, mon ami ; surtout ne soyez pas malade. Tout le reste ne sera rien pour moi.

Ne me parlez jamais politique dans vos lettres. D’abord, je m’en soucie fort peu ; ensuite, c’est une raison certaine pour qu’elles ne me parviennent pas.