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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

donc, sans aucun préjudice pour l’un ou l’autre de mes deux enfants, rester dehors jusqu’aux vacances.

Ne me parlez jamais, je vous prie, des articles qui se publient pour ou contre moi dans les journaux. J’ai au moins ici le bonheur d’être tout à fait étrangère à la littérature et de la traiter absolument comme un gagne-pain.

Adieu, mon ami ; je vous embrasse de tout mon cœur. Écrivez-moi sur mon fils, envoyez-moi une lettre de lui. À tout prix, je la veux. Avez-vous de bonnes nouvelles de votre mère ? Vous ne me parlez jamais de vous. Avez-vous des élèves ? Faites-vous bien vos affaires ? N’êtes-vous pas amoureux de quelque femme, de quelque science ou de quelque grue[1] ? Pensez-vous un peu à votre vieille amie, qui vous aime toujours paternellement ?

G. S.


CXIII

À M. GUSTAVE PAPET, À PARIS


Venise, mai 1834.


Fais-moi le plaisir de voir le proviseur ou le censeur, et de demander à voir les notes de Maurice. Je l’ai demandé quarante fois à Boucoiran. Pas de ré-

  1. Allusion à une grue apprivoisée par Boucoiran, à Nohant.