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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

ges assez drôles. Quand j’en aurai un paquet, je te l’enverrai.

Adieu, mignon ; je t’embrasse cent mille fois sur ton gros pif et sur tes joues roses.

Ta mère.


XCV

À M. JULES BOUCOIRAN, À LA CHÂTRE


Paris, 20 décembre 1832.


Mon cher enfant,

Je n’ai pas répondu à ce que vous me demandiez par une bonne raison : c’est que je ne sais pas de quoi il s’agit. Sachez ce qu’est devenue votre lettre et répétez-moi ce qu’il faut faire pour vous.

Vous soignez bien Maurice. Je vous en remercie et vous supplie de continuer à l’observer de près.

Empêchez-le de sortir par les temps humides. Ces esquinancies sont désespérantes. Tâchez qu’il passe l’hiver sans en avoir de nouvelle. Au printemps, dès qu’il sera ici, je le ferai débarrasser de son ennemie. L’opération n’est rien, à ce qu’il paraît.

Je vis ici comme une recluse. Mon appartement est si bon, si chaud ; il y a tant de soleil et un si beau silence, que je ne peux pas m’en arracher. Toute la